Il a raison, Laocoon, de se méfier des prétendus cadeaux de l’ennemi. Mais on ne peut pas, d’un autre côté, toujours juger les actes, les choses, les cadeaux, les paroles, à l’aune de qui les fait, les porte, les prononce. On ne peut pas toujours superposer à la réalité objective du monde la connaissance que nous croyons avoir des intentions ou des pensées des autres.

Le grand enfermement
L’agression russe en Ukraine, la famine un peu partout, la guerre civile au Yemen, la pauvreté, la maladie, les espèces qu’on détruit, les espaces qu’on salit, le grand épuisement du monde, le grand gâchis des choses et des êtres, et là, cerise sur le gâteau comme s’il en était besoin, cette interdiction faite aux femmes comme l’annonce à Marie, d’étudier, de diriger, de voyager, ce grand enfermement des femmes afghanes dans leur burqua, son chez lui, leur ignorance.

Oncle Bernard
Ce qui fait la valeur de la croyance, de la foi, de l’amour, du don, c’est évidemment qu’ils sont librement et joyeusement donnés, épousés, consentis. Comment peut-on ne pas comprendre que, forcés, ils ne sont plus rien ?

Malédiction de la beauté
La beauté porte en elle les affres, les vicissitudes, les tribulations de l’incarnation. Et parce que les femmes sont, chez les humains, beaucoup plus assignées à leur corps que ne le sont les hommes, elles subissent l’essentiel de cette ambivalence, de cette injonction contradictoire : être belle mais ne pas en faire trop ; rayonner tout en restant discrète.

Défaite du cynisme
Je ne sais qui sortira vainqueur de l’agression de l’Ukraine par la Russie. Ce que je sais et vois et qui me stupéfie, c’est la défaite du cynisme, La défaite de tous ceux (et certes j’en fais partie !) qui pensaient que : On s’accommoderait de ce malheur supplémentaire, De la douleur, de la souffrance,…

« Life never becomes a habit to me. It is always a marvel »
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le plus bel hommage qu’on puisse rendre à la vie est, comme le proposait si justement Fanny Ardant, de la vivre avec désinvolture.

Souligner
La lecture est proche de l’amour. On en attend ce qui rassure, conforte et apaise ; mais aussi ce qui provoque, étonne, dérange ; et on y cherche plus que tout on la porte des étoiles, qui nous conduit d’un monde à l’autre, nous emporte et nous transporte.

Insouciance
Il faut, pour jouir de la vie, en user avec légèreté ; peut-être même avec dédain.

Les seins de Dalida et les pieds de Montaigne
Les seins de Dalida et les pieds de Montaigne, cela résume assez bien le regard différent que nous jetons sur les femmes et les hommes, l’importance différente que nous attachons à leur corps

L’objet du désir
Pourquoi le désir de posséder ?