J’aime les poulpes accrochés aux fils des tavernes,
Les grands platanes aux feuilles murmurantes,
Les ports, ces portes ouvertes sur les chemins du monde,
Leur parfum d’huile et de mazout, promesse d’aventure,

J’aime les poulpes accrochés aux fils des tavernes,
Les grands platanes aux feuilles murmurantes,
Les ports, ces portes ouvertes sur les chemins du monde,
Leur parfum d’huile et de mazout, promesse d’aventure,
Ivres de soleil et de pluie, comme épuisées après l’amour, les pivoines, ces belles endormies, laissaient tomber leur tête lourde, ouvrant grand leurs lèvres de soie rose. Sous l’œil voyeur, des intimités charnelles se dévoilaient.
Par moments, je pense à elles,
A ces femmes enfermées dont l’ombre se dissout
Et qu’il ne faut pas oublier.
Un coup de soleil se promenait hier
Dans le jardin du Luxembourg.
Une des choses qu’on comprend, qu’on comprend et ressent
À errer parmi les poissons (je connais ceux de Porquerolles),
Est l’agrément qu’on peut avoir à se laisser aller,
À se laisser contraindre et emporter
Par les événements, la grande houle de la vie.
Parmi les beaux métiers du monde, il y a celui de jardinier.
Pourquoi le désir de posséder ?
On se dit, par orgueil sans doute, par cette foi orgueilleuse dont l’amour est rempli, qu’on arrivera, à force de soin, de patience, d’attention, à ranimer cet être, à le ramener du pays des morts.
On aimerait tant pouvoir se contenter
De la saveur, de la splendeur des choses simples !
Mais des choses simples
(Si belles pourtant ; on était sûr d’en être éblouis à jamais !),
On finit presque toujours par se lasser
(Aussi triste soit-on de cet amer constat.).
Utiliser ceux qui nous aiment, dire : « Faites ça par amour de moi », c’est le fait des seules courtisanes ou bien encore des maquereaux.