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L’étendue, le temps, la découverte et la reconnaissance

Posted on 31 décembre 202014 février 2022

Il y a des arts et plaisirs de l’étendue, des arts et plaisirs du temps ; et des arts et plaisirs combinant les deux, comme l’architecture, la danse, la promenade et peut-être l’amour.

Les arts de l’étendue se découvrent immédiatement, du premier coup d’oeil, qui tout embrasse, même si le regard peut ensuite s’arrêter sur tel ou tel détail, approfondir telle ou telle scène, comme il le fait dans la Bataille d’Alexandre, ce tableau d’Albrecht Altdorfer fourmillant de personnages. Les arts du temps, quant à eux, ne se révèlent que progressivement, dans une érotique du dévoilement, au rythme du temps qui passe et de notre avancée.

Tout diffère surtout du plaisir procuré.

Les arts de l’étendue jouent du bonheur de la découverte et de la première fois ; ceux du temps naissent de la joie qu’offre la répétition : plaisirs jumeaux et siamois de l’attente, de la reconnaissance, de la variation, de l’arpège.

Il est courant qu’un tableau, un paysage, un visage, nous séduisent du premier coup d’oeil. Suis-je le seul à ne presque jamais éprouver un tel coup de foudre à la première audition d’une musique ? Il me faut, pour cela, du temps, entendre et réécouter, guetter ce que j’ai appris à attendre. Et le plaisir, ensuite, vient de cela : non de la nouveauté mais de la reconnaissance, de l’appréciation des variations du jeu.

Dans l’amour, l’amitié, la promenade, tout cela se combine : le coup de foudre, l’atome crochu, et cet étrange plaisir que nous ressentons à la perception de la familiarité : reconnaître ce qui pourtant n’est jamais tout à fait la même chose, aimer ce qui pourtant n’est jamais tout à fait le même être ; et se réjouir de cette mèche blanchie, de cette vibration continuelle du temps et de la liberté, de ce sentiment d’incomplétude : aurions-nous l’éternité pour marcher, cotoyer, faire l’amour : jamais nous ne connaîtrons parfaitement cette personne et ce paysage que nous connaissons pourtant si bien.


Les rides du vent posées sur des dunes de sable, ici au Maroc, illustrent bien le plaisir du Simul et singulis.

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