Un coup de soleil se promenait hier
Dans le jardin du Luxembourg.

Un coup de soleil se promenait hier
Dans le jardin du Luxembourg.
Heureux les riches en esprit
(et en autre chose peut-être),
Qui sont prêts,
Pour sauver le climat,
À sacrifier la biodiversité.
Je ne puis m’empêcher,Quand je sors de l’eau,Béni soit le Docteur No !Je ne puis m’empêcher,Quand je sors de l’eau,De me prendre pour Ursula. Lissant mes cheveux de mes mains,Séduisant et théâtral,Lissant mes cheveux de mes mains,Je m’avance, sculptural,Vers la plage bordée d’argent. Un pied posé devant l’autre,Comme on voit faire les modèles,Un pied posé…
Ah ! si seulement j’avais le bon stylo,
Les bonnes chaussures de marche,
La bonne scie sauteuse,
Le monde entendrait parler de moi
Et saurait la grandeur de mes talents !
Allant de masque en masque dans les rues de Paris,
De nez masqués en démasqués
Je croise Humpty Dumpty, je croise Yubaba,
Et me construis ainsi de nouvelles aventures,
Celles de Chihiro au pays des merveilles
Certains yeux, certains regards, Dans la disparition de la bouche apparaissent. On ne les voyait pas jusqu’ici et soudain, Ils se démasquent sous le masque. Et dans l’Orient de pacotille, Qui se construit dans notre tête, Dans les rues familières, à chacun de nos pas, Nous croisons une Antinea. Ô quelle étrange faculté Que ce…
Rue Garancière, ce matin, J’ai croisé, avec ses lunettes, Sa veste de cuir fourré, Et ses yeux baladeurs menant partout leur quête, Jean-Paul Sartre qui se promenait. Au vu de cette écharpe et de cette silhouette, À qui manquait la pipe et qui avait grandi, Mais qui avait, du philosophe, l’exacte tête, Je suis, sur…
J’en connais une chère (elle se reconnaîtra) Dont tous les mots écrits (et souvent les paroles) Invariablement se terminent En points de suspension. Je m’y suspens, Je m’y balance, Au gré de mes humeurs et de mes passions Cherchant à deviner ce qu’elle a voulu dire, Ce qu’elle a, en trois points, voulu signifier. Et…
Tityre ! Tu patules, récubant sous les tegmines fages, Muse sylvestre et tenue qui médite l’avène, Nous, aux confins de la douce patrie, linquimons l’arve. Nous fuyons le pays ; toi, Tityre, lent dans l’ombre. De l’Amarylle formose tu fais les sylves résonner.