Je ne puis m'empêcher,
Quand je sors de l'eau,
Béni soit le Docteur No !
Je ne puis m'empêcher,
Quand je sors de l'eau,
De me prendre pour Ursula.
Lissant mes cheveux de mes mains,
Séduisant et théâtral,
Lissant mes cheveux de mes mains,
Je m'avance, sculptural,
Vers la plage bordée d'argent.
Un pied posé devant l'autre,
Comme on voit faire les modèles,
Un pied posé devant l'autre,
Je m'avance, naïadant,
Telle Vénus naissant des eaux.
Pourtant, je ne lui ressemble guère,
C'est bien le moins qu'on puisse dire !
Pourtant, je ne lui ressemble pas,
A la belle Ursula.
Mais cela ne m'empêche pas, Quand je sors de l'eau, hiératique, Lissant comme crinière les trois cheveux qui restent, De faire mon cinéma, rouler des mécaniques, Et me prendre pour Ursula.
Une bise pour France, une bise pour Nino, Et vive le cinéma, Et vive le Docteur No !