
Et toujours, là-bas
(Mais pas si loin),
Depuis quatre ans,
Les femmes réduites,
Réduites d’ailleurs
À on ne sait pas trop quoi :
Peut-être leur seul asservissement,
Leurs seuls empêchements,
Leur statut de chose domestique.
Elles ne sont pas bombardées par l’armée israélienne,
Elles ne sont pas massacrées par des terroristes,
Elles mangent, boivent, respirent,
Leur cœur bat.
Leur cœur bat.
En accompagnement musical; derrière la lecture de mon court texte et la prolongeant, Baanoo e Aatash Nesheen, d’Aryana Sayeed. Cette chanson, qui décrit la douleur que les femmes afghanes ont endurée pendant des années de guerre et d’abus, lui a valu un énorme succès en Afghanistan, où elle fut créée en 2013. Grande vedette de la jeunesse afghane dans les années 2010, elle a dû quitter son pays en 2021, après le retour au pouvoir des Talibans. Je ne partage pas forcément tout de son son style, ni même de sa musique, mais quand le chant féminin est interdit parce qu’il est féminin, tout chant féminin est une libération, et toute chanteuse une égérie de la liberté.
Un réjouissement exaltant pour tous les hyper-masculinistes des grandes « démocraties » actuelles de la planète…
(cf. les photos de groupe des principaux sommets internationaux: G7, G8, Brics+, Europe, etc.)
Leur rêve et la réalité, « en même temps », comme le dit l’un d’entre eux…
Hélas peut-être oui, @Etoile31. Et ça nest pas si loin, et c’est aussi ici.