
Je les entends déjà, les incrédules, les esprits forts, les sceptiques ; j’entends déjà leurs ricanement et leurs cris d’orfraies : « Un T-Rex avec un mammouth ? Mais c’est impossible, chronologiquement im-pos-sible, mon pauvre Bernard ! Des millions d’années les séparent ! Un T-Rex sur les bords la Méditerranée ? Mais quelle idée ridicule ! Ne sais-tu pas que les T-Rex vivaient en Amérique ? ».
Je les entends. Je les entends et je les plains car ils parlent et ne savent pas, car ils croient savoir et sont dans l’ignorance.
Rappelons donc d’abord, puisque certains semblent l’avoir oublié, que, comme j’eus le plaisir, l’honneur et l’avantage de l’expliquer il y a quelques mois lors d’une précédente (et assez remarquable, ma foi) enquête, il existe probablement à Porquerolles une faille temporelle qui se rouvre a minima tous les 12 mars des années en 13. C’est cette faille temporelle qui a permis à François-Joseph Fournier de photographier un mammouth, en 1913, au Brégançonnet ; et à Antonin de rencontrer, en 2013, à la Plage d’argent, une jeune fille des cavernes.


Et donc, oui : il peut paraître étrange que figurent sur une même gravure rupestre des animaux normalement séparés par des dizaines de millions d’années ; mais c’est justement le genre de choses qui arrivent ici. Et voilà : première question réglée !
Quant à cette histoire de géographie qui empêcherait un T-Rex de fouler Porquerolles… Mais qu’ils sortent la tête de leurs livres et qu’ils ouvrent les yeux sur le vrai monde, ces détracteurs à la courte vue ! Ils verront alors, un peu partout sur l’île, de grandes étendues de terre rouge, dure comme une carapace, une terre rouge qu’on appelle latérite, qui est le composant essentiel des boucliers africain et nord-américain, et qu’on retrouve notamment dans les Appalaches, pays, comme on le sait, des Apaches et des T-Rex.
Car sachez, ignorants qui croyez savoir, sachez que les continents dérivent, qu’ils dérivent au fil des temps, et qu’il y a 66 millions d’années, au temps lointain des T-Rex, Porquerolles, comme en atteste sa latérite, naviguait du côté du Delaware et de Chesapeake, et qu’il est donc tout à fait possible, scien-ti-fi-quement possible, hommes et femmes de peu de foi, qu’un T-Rex, se promenant innocemment le 12 mars d’un an en 13 dans les forêts du Maryland, se soit retrouvé, on ne sait pourquoi, à errer parmi les myrtes et les cigales de Porquerolles – sûr qu’il a dû être bien étonné !
Et donc, oui : aussi extraordinaire que cela puisse paraître, cela a dû arriver : qu’un T-Rex se retrouve face à face avec un mammouth ; et qu’un homme ou une femme chasseresse, une Diane dardant ses flèches et sa lance vers un mammouth laineux voie soudain apparaître, surgissant des rameaux d’oliviers, l’immense museau de l’animal féroce !

Comme illustration sonore, derrière ma lecture, la chanson La dérive des continents, de Nicola Ciccone.
À suivre…
T.Rex c’est aussi Marc Bolan…
https://youtu.be/wZkTh_T75QY?si=V4TG1IM-luerxoIe
Et la balade des gens heureux…
Enfin pas vraiment !
Merci ! Je ne connaissais pas. Peut-être le mettrai-je en illustration sonore quand j’enregistrai.