Ce doit être bizarre de vivre et de n’avoir jamais vécu que dans cet entre soi, cet enclos vitré, loin des bruits, des cris, des lumières de la jungle ; de n’avoir jamais connu la fraîcheur de la pluie et la caresse du soleil, la senteur poivrée du pétrichor, la crainte et le bonheur mêlés d’être un parmi les autres êtres de la grande île natale.
Étiquette : écologie

Le malheur de Don Juan
Dans le monde jetable et consommable que nous avons construit, ce monde où la beauté des feuilles est éclipsée par les réclames, nous sommes, toutes et tous, des Don Juan au petit pied, qui cherchons toujours ce que nous possédons déjà.

La vie large
Il ne s’agit pas de nier le rôle de l’économie, de dire que la richesse et la pauvreté, ça n’existe pas ou c’est sans importance ; mais de passer d’un monde et d’un imaginaire dominés par l’économie à un monde et un imaginaire où elle n’occuperait que sa place, qui est grande mais non prépondérante.

L’amour et le malheur du monde
Il faut, pour embrasser le malheur, avoir d’abord embrassé l’amour. Pour pleurer la destruction du monde, avoir d’abord compris qu’on l’aimait.

Le mépris, le déni et le monde qui se délite (reprise)
C’était hier soir, à la Villa Carmignac, à Porquerolles : la beauté de Brigitte Bardot, le chapeau de Piccoli, la musique de Georges Delerue, la splendeur de Capri. Tout ça sous les pins et les eucalyptus, dans le chant des cigales qui peu à peu se taisaient tandis que, derrière l’écran, la lune se levait….

La deuxième Chute, ou peut-être la seule
C’est dommage de gâcher cette chance, de perdre cette occasion. Dommage de n’avoir pas su apprécier les merveilles au sein desquelles il nous avait été donné de vivre, et de devoir, par notre faute, quitter ce jardin en le laissant abîmé.

« I am that merry wanderer of the night »
Voilà bien une chose qui nous manque, et depuis longtemps : de joyeux vagabonds de la nuit, des êtres légers et farceurs qui sachent nous arracher à la pesanteur des temps et à notre esprit de sérieux.

La foi du colibri
Il doit bien se le dire, aussi, le colibri, que c’est inutile et même assez ridicule, ce rôle de sauveur qu’il se donne. Il doit y penser, au triangle de Karpman, à la bonne conscience, à la vanité et à tout ce que pourraient lui dire et pensent déjà peut-être les esprit forts qui le voient s’agiter en tous sens.

Sauter pour mieux reculer : les objectifs écologiques
Nous confions ainsi à nos enfants le soin de résoudre l’immense paquet de problèmes que, chaque jour et patiemment, nous faisons grossir et fourgons sous leur tapis. Le contraire d’une attitude responsable.

Réserves
Il faut absolument que les hommes parviennent à préserver autre chose que ce qui leur sert à faire des semelles, ou des machines à coudre, qu’ils laissent de la marge, une réserve, où il leur serait possible de se réfugier de temps en temps.