Étiquette : femmes

30 octobre 2022 / Idées

Les femmes incarnaient la grâce et la pureté. Que ces nymphes et ces fées aient des poils aux jambes brisait ma compréhension du monde, et avec elle la cage dorée dans laquelle j’avais fantasmatiquement enfermé ces belles (mais finalement pas si parfaites) créatures

14 octobre 2022 / Uncategorized

Si je devais, moi, protéger les hommes, les faibles hommes, de la concupiscence et des errements que suscite en eux la vue et l’existence même des femmes, je ne me contenterais pas de demander à celles-ci de cacher leurs cheveux.

11 septembre 2022 / Carnet

Les fardeaux, comme toutes les choses intéressantes de ce monde, ne sont jamais monovalents, jamais univoques : ils vibrent incessamment et se retournent à chaque instant, passant du positif au négatif, de l’attrayant au repoussant : le fardeau pèse et nous fait plier mais notre capacité à l’assumer, à le supporter, nous grandit et nous allège. Il y a une dialectique du fardeau et de la légèreté, de la pesanteur et de la grâce, comme il y a une dialectique du maître et de l’esclave, de la servitude et de la liberté.

12 mai 2022 / Idées

Pas plus que la fonction utile des corps n’est de faire le coup de poing, le sein n’est un fardeau. Ou plutôt : le fardeau du corps, qui pèse sur les femmes mais aussi sur les hommes, est aussi cette ancre libératrice qui, obligeant les êtres humains à se poser parfois, leur permet de n’être pas soumis aux seules exigences de l’action.

28 mars 2022 / Idées

L’agression russe en Ukraine, la famine un peu partout, la guerre civile au Yemen, la pauvreté, la maladie, les espèces qu’on détruit, les espaces qu’on salit, le grand épuisement du monde, le grand gâchis des choses et des êtres, et là, cerise sur le gâteau comme s’il en était besoin, cette interdiction faite aux femmes comme l’annonce à Marie, d’étudier, de diriger, de voyager, ce grand enfermement des femmes afghanes dans leur burqua, son chez lui, leur ignorance.

9 mars 2022 / Idées

La beauté porte en elle les affres, les vicissitudes, les tribulations de l’incarnation. Et parce que les femmes sont, chez les humains, beaucoup plus assignées à leur corps que ne le sont les hommes, elles subissent l’essentiel de cette ambivalence, de cette injonction contradictoire : être belle mais ne pas en faire trop ; rayonner tout en restant discrète.

16 février 2022 / Idées
12 novembre 2020 / Idées

C’est un étrange paradoxe que de vouloir nous perpétuer dans l’être en commençant par nous abstraire de cette caractéristique fondamentale de l’être : nous sommes incarnés dans des corps d’homme et de femme.