Pourquoi Dieu a-t-il créé le monde, pourquoi,
S’il valait mieux le laisser incréé ?

Pourquoi Dieu a-t-il créé le monde, pourquoi,
S’il valait mieux le laisser incréé ?
A Corfou, près de Bénitses Il y a l’Achilleion, le palais de Sissi, Dont les jardins dominent la mer calme et ionienne. Nous y étions allés à vélo, en juillet, Pédalant et peinant et grimpant et marchant. Pourquoi me suis-je, ce matin, De cela justement rappelé, Tandis que j’écrasais du manche du couteau Un cachet…
Il a raison et tort Zénon, Zénon d’Elée, Quand il dit que la flèche, pour atteindre sa cible, Aller au bout de son chemin, Et même le commencer, A besoin de passer les étapes, De les franchir, De progresser à petits pas. Et pourtant, Dès lors qu’elle fait ainsi (Avancer peu à peu… À chaque…
Silhouettes noires Sous le ciel blanc Frôlant les toits De l’arc de leurs ailes : Voici revenues les hirondelles Qui de leurs vols font le printemps.
Mais sans mots pour décrire la profondeur des gouffres,
La fraîcheur de l’eau ou l’éclat des étoiles,
Sans mots pour raconter la douceur de la brise,
Le parfum du jasmin et la splendeur des choses,
Sans mots pour conjuguer le verbe aimer,
Quelque chose, à jamais, manquera : un gâchis.
Boulevard Raspail ce matin, Une jeune fille trottinait regardant son portable.Elle marcha lourdement dans une flaque d’eauEt je partis alors d’un grand éclat de rire. Elle me regarda d’un oeil un peu méfiantPuis, voyant qu’il n’y avait aucune moquerie,Se mit à rire elle aussi et me sourit. Ô l’immense douceur de ces petits bonheurs !
Il y avait hier matin dans la rue de Grenelle Une odeur d’encens sous la pluie qui tombait ; Pieusement je roulais dans cet air ecclésial. Plus loin, au Grand Palais, pour la Fashion Week, Des jambes magnifiques descendaient de voiture Illuminées par les éclairs des photographes. Plus loin encore, remontant la rue François Ier,…
Quelqu’un aurait-il jamais pu imaginer la neige ?
La lune est pleine ;On dirait un ballon.Un ballon qui s’élève,Lumineux, puis retombe,Retombe et rebondit,Sur le noir de la terreTandis que le train tourneSur une voie penchée.
C’est toujours amusant quand, dans un ascenseur,Une femme, ayant vu qu’il ne restait que moi,Sort de son sac à main un tube de rouge à lèvresEt, me tournant le dos, arrange sa toilette. Quelle étrange impression, par ce retournement,D’être soudain réduit à une chose inerte,Une armoire, une patère, une table, un pot de fleurs,Une de…